L’Union internationale motonautique (UIM) qui siège en Principauté a officiellement validé la plus longue distance parcourue en scooter des mers fonctionnant au bioéthanol. La performance a été établie le 15 septembre dernier par l’Italien Massimiliano Mordenti. Ce résident monégasque a relié Monaco à l’île Gallinara pour une distance totale de 160km aller-retour.
C’est un défi qu’il préparait de longue date mais dont les conditions de réalisation étaient dictées par la fenêtre météo. Massimiliano Mordenti a finalement pu s’élancer du Yacht Club de Monaco le 15 septembre dernier à bord de son jet-ski au bioéthanol. « C’est moins cher et plus écologique. Vous pouvez en acheter simplement dans les stations essence en France », explique-t-il.
Le résident monégasque n’a pas caché la satisfaction d’avoir réussi ce challenge sportif mais avec surtout une visée environnementale. « Je suis très content pour tout le staff et les amis qui ont pris part à cette initiative. Les records de vitesse et de distance m’importent peu à côté du message culturel, de durabilité, d’amitié et d’innovation technologique », insiste l’Italien.
Médiatiser le sanctuaire Pelagos
Par ailleurs fondateur de la boutique l’Offroad Club Monaco (OCM) sur le Rocher, il ajoute : « Il est possible de faire du sport hors-piste dans le respect de l’environnement. Nous avons emprunté la route du sanctuaire Pelagos, c’est pour cela que nous avons contrôlé notre vitesse à 50km/h en moyenne pour ne pas déranger la faune locale, les dauphins ou les baleines… »
A bord de son scooter des mers, Massimiliano Mordenti a donc parcouru les 160km aller-retour qui relient la Principauté à l’île Gallinara en 3h23min. Un exploit rendu possible par une solution de ravitaillement innovante développée par Andrea Pezzini, ingénieur de Floating Life.
« C’est un bouchon spécial anti-pollution, anti-versement dans la mer, en plastique recyclé, imprimé en 3D, avec un système de pompage à vitesse élevée pour récupérer les gaz du bioéthanol », précise le détenteur du record.
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Un détail qui a son importance puisque le principal intéressé souhaite mettre en lumière les efforts réalisés par « Monaco et le prince Albert II via sa fondation envers l’environnement, la planète et la mer ».
Ce projet et cette vision sont partagés par sa femme Erminia. « Nous avons deux filles âgées de 10 et 13 ans et c’est très important pour l’OCM de développer cette philosophie et rendre accessible l’information aux nouvelles générations pour la durabilité de leur planète », souligne Massimiliano Mordenti.
Cette initiative est peut-être « une goutte d’eau » mais il croit au soutien de tout « un village », mobilisé pour une noble cause commune. D’autres projets sont d’ores et déjà prévus tels que des challenges jusqu’à Portofino et en Corse, mais aussi sur terre et dans les airs… A court terme, le résident monégasque, actif dans le milieu philanthropique local, annonce aussi la tenue d’un workshop scientifique au Musée océanographique, programmé avant la fin d’année…
Délia KRIEL
Info : Gazette de Monaco du 24 septembre 2025