ITV de Thierry Sharff - Compte rendu de la saison 2014 et programme de la saison 2015

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Après avoir été pilote en Jet à bras et en Jet à selle, en Vitesse comme en Offshore, Thierry SCHARFF est devenu speaker des courses en 1996 avant de créer en 1998 le Comité Régional du Grand Est pour devenir organisateur et directeur de course durant une dizaine d’années. En 2009, il créera le Championnat Grand Sud pour finalement devenir promoteur du Jet à selle en France en 2013. Parallèlement à cela, il dirige depuis deux ans la Karujet et vient d’intégrer le Conseil Mondial Aquabike à l’UIM. Après une saison 2014 compliquée et à l’aube de 2015 où il est pressenti pour reprendre l’ensemble des courses de Jet nationales en France, nous l’avons rencontré pour une interview exclusive.

jet-net.org : Thierry, la saison de compétition 2014 a été plutôt compliquée avec des problèmes de règlement, l’annulation du Championnat Grand Est, une scission entre le Jet Cross Tour et le Championnat de France de Jet à bras, un boycott des pilotes de ce Championnat de France. Il a été très difficile de s’y retrouver dans tout cela. Que s’est-il réellement passé ?

Thierry SCHARFF : Tout a commencé en fin d’année 2013 lors d’une commission Jet où Jacques RUGGERI, le Président, a rappelé que nous n’étions pas dans les règles avec les catégories GP et qu’en cas d’accident, l’organisateur aurait de gros soucis et encourrait jusqu’à de la prison. Une réunion a donc été organisée au Ministère pour trouver des solutions à savoir, pouvoir disposer d’une simplification du dossier technique d’instruction d’une demande de Division 243, qui permet à un VNM prototype de disposer d’une homologation en compétition. Devant le refus du Ministère de nous simplifier la tâche puisque le dossier technique est fait pour les bateaux beaucoup plus complexes que les Jets, tout est parti en cacahouète. Le doute s’est installé chez les pilotes mais aussi chez Julien BASTIEN, le promoteur du Jetcross et donc du Championnat de France de Jet à bras. Je ne sais pas exactement pour quelles raisons, mais toujours est-il que Julien a décidé de rompre son contrat de promoteur avec la FFM à 10 jours de la première course qui était Pont-à-Mousson et ce, avec le soutien de quasiment tous les pilotes de pointe. Ayant un contrat avec Pont-à-Mousson, pour un Championnat de France et pour une course avec au minimum 100 pilotes, autant vous dire que je me suis retrouvé dans une drôle de situation. J’ai donc décidé de faire, à Pont-à-Mouson, exactement ce qui était prévu au départ à savoir un Jetcross et un Championnat de France sur la même épreuve. Evidemment, vu le contexte, certains n’ont pas mis beaucoup de bonne volonté et ça ne s’est pas très bien passé. La goute d’eau qui a fait déborder le vase est la double remise des prix, Julien ayant refusé que je remette les trophées du France en même temps que ceux du Jetcross à cause d’une sombre histoire de partenaires. Ajoutez à cela une mauvaise gestion des disqualifications finalement annulées par la FFM et vous arrivez à une situation des plus complexes et la décision des pilotes de boycotter la 2ème épreuve du Championnat prévue à Muret et finalement annulée. Du coup, une réunion a été organisée chez la famille PORET à Lyon avec les différentes personnes concernées par les championnat et le boycott, pour essayer de trouver des solutions. Cela a débouché sur le fait qu’il y a eu deux épreuves du Jetcross et deux courses de Championnat national organisée en France, et basta ! Les gars ont finalement pu courir avec leur GP mais nous sommes passés de 120 à 70 pilotes par course et encore une fois notre sport a pris une belle claque. Heureusement, du côté des Jets à selle et du Championnat Grand Sud, le bilan est plus positif.

j-n.o : Tu sous entends que ça s’est bien passé pour Action Jet ?

T S : Je n’ai pas dit cela. Tout n’a pas été rose non plus puisque, organisateur de la première course de bras à Pont-à-Mousson, nous avons été les dindons de la farce. Par ailleurs, à cause de pilotes abrutis qui avaient laissé du carburant dans leurs machine à Doha, au lieu de rentrer par avion depuis le Qatar après la première course du Championnat du Monde Aquabike UIM, les Jets sont rentrés par bateau et ils n’ont pas été livrés à temps pour la première course du Championnat de France de Vitesse Runabout à Sainte Maxime, début mai. Même retard pour le retour des Jets de la Karujet qui ne sont arrivés qu’en juin. Là encore, la première course de Championnat de France d’Endurance au Cap d’Agde a dû être annulée et il n’y avait pas grand monde à Guidel. D’une part parce que les Jet n’étaient pas rentrés, mais aussi et surtout parce que les top pilotes d’Endurance, qui courent aussi en Championnat du Monde Aquabike, venaient d’apprendre qu’ils ne pourraient pas participer à la 2ème épreuve du France Endurance en septembre à Pareloup, Ibiza étant organisé à la même date. J’ai même dû annuler la 2ème épreuve de l’Europe programmée à Pareloup en même temps que le France, car, du fait du manque de pilotes, je n’aurais pas eu les moyens de payer les droits d’organisation à l’UIM. Bref, la galère aussi mais je crois que nous avons réussi à sauver les meubles du tout de même et que nous avons fini la saison en beauté à Cavalaire. Disons que ça ne s’est pas trop vu.

j-n.o : Pourquoi ce genre de situation ?

T S : Parce que le Jet est un sport amateur où bon nombre d’acteurs se prennent pour ce qu’ils ne sont pas. Ajoutez à cela une situation financière catastrophique dans notre beau pays qui plombe les budgets des communes susceptibles de nous accueillir, mais aussi et surtout des pilotes qui, étant pour la majorité des chefs d’entreprises, artisans et commerçants, sont aussi à l’agonie financièrement, tout comme les constructeurs qui ont fermé les robinets depuis longtemps et les sponsors potentiels dont le Jet est loin d’être une priorité. Enfin, mettons dans ce tableau catastrophique un peu d’écologie et nous arrivons à un sport presque moribond. Et encore, je trouve qu’on ne s’en sort pas si mal compte tenu de tout cela.

j-n.o : Cela ne te démotive pas ?

T S : Le Jet, c’est ma vie ! Je suis passionné et je me régal à presque réussir à en vivre. Et puis, je ne suis pas homme à baisser les bras. Tu me mets une droite, j’accuse le coup évidemment, mais dès que je suis capable de me relever, je continue à me battre. Surtout, j’aime ce sport, je crois bien le connaitre et je pense qu’il a encore de l’avenir. Julien BASTIEN, malgré tout, a prouvé qu’avec du savoir faire en terme de communication, il y a moyen de faire grandir ce sport. Hélas, il s’est vite épuisé. En tout cas, ça aura eu le mérite de nous montrer que c’est possible et je vais aussi mettre l’accent sur la communication en 2015. Et puis, maintenant que mon gamin s’y est mis, je suis obligé de continuer si je veux qu’il puisse continuer de courir en France, car, en toute modestie, il faut bien avouer qu’il n’y a pas grand monde en capacité de prendre la relève actuellement.

j-n.o : Est ce que tu vas reprendre le Championnat de France de Jet à bras ?

T S : La Fédération me l’a proposé. On va se voir au salon mais en principe c’est bien parti pour.  En tout cas, je pense en être capable sportivement et j’ai les villes qui vont bien. Donc, je vais essayer.

j-n.o : Les Jets à bras vont courir avec les Jets à selle ?

T S : Ca se fait dans tous les pays du monde. Pourquoi ne le ferions nous pas en France, comme avant le Jetcross ? Lors de la réunion que nous avons eu à Lyon avec certains pilotes et teams de pointe, j’ai dit, et je le répète, que je considère que le Jet, c’est plusieurs disciplines mais que la Vitesse est une d’entre elle qui comprend les Ski, les Sport et les Run. Par ailleurs, les gros Jets à selle sont très spectaculaires et je ne vois pas pourquoi je priverais une ville de ce supplément de spectacle sous prétexte que certains pilotes de bras n’aiment pas le Run. Tu es allé à Havasu. Ne me dis pas que tu n’as pas eu la chair de poule au moment du départ des 16 Run Open. Et puis nous avons les meilleurs pilotes du monde en France. Là encore, pourquoi on ne se régalerait pas à les voir se bagarrer entre eux ? Donc oui, il y aura des courses, pas toutes, où les Ski et les Run seront ensembles.

j-n.o : Alors justement, comment s’annonce la saison 2015 ? As tu un calendrier ?

T S : Je vais tout faire pour que la saison 2015 se passe pour le mieux. Déjà, nous avons effectivement un calendrier en ce début décembre. De mémoire, cela fait très, très longtemps que ça n’était pas arrivé. Vous pouvez le voir en détail et même s’il reste quelques incertitudes notifiées en rouge, disons qu’à 95 % les lignes en rouge vont passer en noir et je serai dans la capacité de tenir ce calendrier. Ensuite, j’ai été élu au conseil mondial Aquabike de l’UIM et nous allons travailler ensemble pour éviter de se marcher dessus au niveau des dates de façon à ce que les pilotes puissent participer aux championnats mondiaux et nationaux. Et puis, après avoir remis en route des événements comme le Cap d’Agde, Pareloup et Cavalaire, j’ai d’autres projets sur des courses mythiques et notamment une sur la côte Atlantique qui pourrait nous aider à relancer le Offshore. Dernier point positif KAWASAKI a décidé de poursuivre l’aventure 15 F Cup et c’est tout de même important d’avoir le soutien d’un constructeur. Je suis aussi en négociation avec d’autres marques pour essayer de faire des choses ensemble. Enfin, et c’est une de mes grosses satisfactions, le Grand Est va redémarrer en 2015 avec trois, voir quatre courses, dont une ou deux en association avec la Belgique.

j-n.o : On voit également un Championnat d’Europe en France au calendrier. C’est confirmé ?

T S : Il faut juste qu’on affine les choses avec le Valras Jet Club et que l’UIM nous confirme la disponibilité de la date, mais  oui, il y aura bien un Championnat d’Europe de Vitesse Aquabike UIM en France. Ce sera la finale et il devrait y avoir eu, avant cela, une première épreuve en Espagne en mai, une épreuve au Portugal en juillet et même peut être une épreuve en Autriche. On fait le maximum avec mes collègues de la commission Aquabike pour remettre sur pied un Championnat d’Europe digne de ce nom et surtout, reconnu par le Comité Olympique.

j-n.o : Sur le calendrier, il y a la Corse pour le Championnat de France de Vitesse. En 2012, je sais que les pilotes avaient râlé d’être obliger d’aller aussi loin pour courir. N’as tu pas peur qu’il n’y ait pas grand monde à Solenzara ?

T S : Pourquoi va-t-on en Corse ? Comme ça, pour le plaisir ! Non, pas que pour ça, même si la Corse mérite vraiment le détour. On va sur l’île de beauté parce la Corse est, et a toujours été un des haut lieu du Jet et que là bas, notre sport est apprécié à sa juste valeur, notamment à Solenzara qui a souhaité le retour des compétitions de Jet. Ensuite, on y va parce qu’il y a encore un peu de budget pour nous accueillir. Il n’y a aucun secret. Depuis deux que l’association est promoteur du Jet au niveau national, Action Jet a perdu de l’argent. C’est normal, il fallait faire des concessions pour remettre le Jet à selle en route mais j’ai décidé qu’il faut à présent arrêter l’hémorragie car, une association ne pouvant être déficitaire, c’est moi, à titre perso, qui supporte ce déficit. Et donc, je n’irai désormais organiser des courses que s’il y a un budget et c’est le cas en Corse. Le souci est que les pilotes ne sont jamais contents. Et parmi ceux qui râlent, certains dépensent des fortunes pour aller courir dans des championnats qui n’ont aucune reconnaissance par les instances dirigeantes du sport français et pour lesquels, ils ne peuvent donc prétendre à aucune subvention. En plus, certaines courses présentent vraiment un intérêt sportif plus que limité pour ne pas dire inexistant. Ils s’en plaignent mais ils y vont quand même. Là, la course de Solenzara compte pour le Championnat de France. Elle sera bien organisée sur un spot très sympa. J’ajoute que je suis en train de négocier des tarifs spéciaux de passage avec une compagnie maritime. Enfin, il y a deux courses, deux week-ends de suite avec le France et le Grand Sud. De quoi passer une semaine sympa en faisant deux compétitions en ne s’étant déplacé qu’une fois, avec même la possibilité de s’entrainer dans la semaine. Et mon ultime argument pour convaincre les éternels grincheux, est qu’il y aura une course à 100 km de Paris. Si on fait la balance des deux déplacements, cela compense un peu tout de même. Quoi qu’il en soit, encore une fois, je vais faire le maximum mais si les pilotes ne suivent pas, je pense que je ne continuerai pas l’aventure.

j-n.o : Qu’est ce que la Kaloujet ?

T S : Il s’agit d’une épreuve organisée en janvier sur l’île de La Réunion, par l’ami Yves CALATAYUD que certains anciens pilotent connaissent puisqu’il participait aux courses d’Endurance en France avant de s’exiler dans l’Océan Indien. Yves m’a demandé un coup de main pour monter cette première compétition internationale organisée à La Réunion. Il dispose de budget et, en dehors de requins qui ont beaucoup fait parler d’eux ces derniers temps, le terrain de jeu est idéal. D’ailleurs, nous avons invité les promoteurs de l’UIM avec l’idée d’organiser là bas un Championnat du Monde de Rallye Raid en faisant le tour complet de l’île. On va déjà faire cette première édition avec un joli plateau et on verra après. Mais je suis confiant. De toute façon, nous ne pouvons pour l’instant plus organiser de Championnat du Monde en métropole et la solution ne peut donc venir que des DOM TOM. D’ailleurs, la Martinique a aussi, avec David DIMBOUR, le projet d’organiser une étape du Championnat du Monde Aquabike UIM de Vitesse. Affaire à suivre !

j-n.o : Ne penses-tu pas que la Kaloujet va faire de l’ombre à la Karujet ?

T S : Nous n’en sommes pas encore là et je pense au contraire que les deux épreuves peuvent être complémentaires. Une en Championnat du Monde de Offshore du côté américain de la planète et l’autre en Championnat du Monde de Rallye Raid de l’autre côté du globe. Et puis, la Karujet s’est bien redressée depuis deux ans et elle va encore largement évoluer cette année avec une course plus ouverte en raison d’un régime de pénalités bien moins importante en cas de problème et l’arrivée de la catégorie atmosphérique.

j-n.o : Beaucoup de questions subsistent au niveau du règlement technique. Qu’en est-il aujourd’hui ?

T S : On va simplement revenir à ce qui se faisait avant et à ce qui se fait partout. Là encore, les règlements GP1, GP2 qui est la classe Limited et GP3, la classe stock pour les bras et Atmo pour les Run, seront validés définitivement lors de la commission Jet du 12 décembre et en ligne le lendemain. Je ne peux pas faire mieux. Par ailleurs, même si nous avons essayé de tenir compte des desideratas de chacun, il  est évident que nous ne contenterons pas tout le monde. Mais au moins, un pilote pourra s’aligner partout avec la même machine, ou presque.

j-n.o : Un mot pour finir sur Benjamin, ton fils, qui est un des meilleurs jeunes pilotes.

T S : C’est clair. Je suis très fier de son parcours depuis trois ans qu’il a commencé. Il est encore plus passionné que moi et rêve de devenir le meilleur pilote du monde. Il bosse très dur à l’entrainement et, bien encadré au niveau technique par Laurent BOUCHER, il a progressé très vite. Il a aussi et surtout un super état d’esprit et c’est important pour devenir un Champion. J’espère juste avoir les moyens de ses ambitions. Pour l’instant, nous sommes bien encadrés et j’en profite pour remercier ceux qui croient en lui et qui nous aident. D’ailleurs, je veux aussi remercier tous ceux qui me suivent en général dans mon job de promoteur en bossant avec moi ou en m’aidant politiquement, matériellement ou financièrement. Sans eux rien ne serait possible. Merci donc à jet-net.org et à toi Alain pour ton engagement au quotidien pour ce site qui est aujourd’hui la référence sur le net du Jet français.

j-n.o : Merci Thierry !

 

Calendrier 2015:

D'autres dates vont venir étoffer cette 1ere liste

Janvier 2015:

  • Du 16 au 18 Janvier = Kalou Jet

Février 2015:

  • Le 28 Février = Havasu 300 mile (Lake Havasu)

Mars 2015:

  • Les 21 - 22 mars (Grand Sud) = ville à vénir

Avril 2015:

  • Du 2 au 5 Avril = Karujet (Guadeloupe)
  • Les 11- 12 Avril = Grand Est (Lac du Der)
  • Les 11 - 12 Avril = Grand Ouest (Lac de pont l'Eveque)
  • Les 17 - 19 Avril = France Vitesse Ski et run (Sainte Maxime)
  • Les 25- 26 Avril = Europe UIM Endurance (Portimao)

Mai 2015:

  • Du 1er au 3 Mai = France Vitesse Ski et run (Solenzara)
  • Du 8 au 10 Mais = France Endurance et Grand Sud (Solenzara)
  • Les 16 - 17 Mai = Grand Est = Ville à venir
  • Du 22 au 25 Mai = France Endurance - Vitesse Run et Grand Sud (Cap d'Agde)
  • Du 23 au 25 Mai = Martinik Cup
  • Du 29 au 31 Mai = Europe Aquabike UIM (Rosas - Espagne)
  • Du 29 au 31 Mai = World Freeride Tour (Lacanau - France)

Juin 2015:

  • Du 12 au 14 Juin = France Vitesse Ski (Pont A Mousson)
  • Du 26 au 28 Juin = France Endurance (Atlantique ou Serre Ponçon)

Juillet 2015:

  • Les 4 - 5 Juillet = Grand Est (Vireux Wallerand)
  • Du 10 au 12 juillet = France Vitesse Ski et Run (Vernon)
  • Du 24 au 26 juillet = Europe Aquabike UIM (Portugal)

Aout 2015:

  • Les 29 - 30 Aout = Grand sud (Ville à venir)

Septembre 2015:

  • Du 4 au 6 Septembre = Europe Aquabike UIM (Valras - France)
  • Du 11 au 13 Semptembre = France Vitesse Ski (Avignon)
  • Les 12 et 13 Septembre = Grand Ouest (Saint Jouin Bruneval)
  • Du 18 au 20 Septembre = France Run Offshore, Vitesse et Caval'Eau (Cavalaire)
  • Les 26 - 27 Septembre = Grand Sud (Port la Nouvelle)

Octobre 2015:

  • Les 3 - 4 Octobre = Grand Ouest (Lac de Pont L’eveque)
  • du 3 au 11 Octobre = World Finals (Lake Havasu City)
Le 2014-12-06 12:16:34 Par Admin - Catégorie : Divers

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